Le point sur Mac OS X 10.0
(suite et fin)

Des applications qui ne se font plus d'ombre

Une meilleure répartition de la puissance de calcul

Sous les précédentes versions de Mac OS, une application travaillant au premier plan avait tendance à absorber la majeure partie de la puissance de calcul du microprocesseur. Mac OS X tente de répartir au mieux la puissance de calcul totale entre les différentes applications ouvertes, qu'elles soient ou non au premier plan, et simplement en fonction de leurs besoins de chaque instant.
Une application qui n'aurait tout à coup plus rien à faire, qu'elle soit ou non au premier plan, ne monopoliserait plus une partie de la puissance de calcul de la puce, la puissance qu'elle utilisait se voyant aussitôt offerte aux applications ayant des tâches à accomplir.

En admettant qu'une application traîne trop pour accomplir sa tâche, plus d'ordinateur bloqué sous Mac OS X, mais la possibilité de travailler tranquillement avec d'autres applications, laissant la première finir son travail à l'arrière plan, en admettant qu'elle en soit capable... Et peu importe qu'elle fasse un blocage complet, avec la mémoire protégée de Mac OS X, ni le système ni les autres applications ne seraient atteintes.

Lancer une nouvelle application ne provoquera pas l'interruption momentanée ou définitive (gel) d'éventuels travaux en cours dans autre application. Si la phase de lancement d'une application sous Mac OS X est plus lente que sous Mac OS 9, le lancement n'en est visiblement aussi que plus doux, plus respectueux des tâches que d'autres applications déjà ouvertes pourraient accomplir, il ne risque pas, comme sous les précédentes versions de Mac OS, de leur faire perdre pied en leur coupant brusquement les vannes, s'accaparant tout à coup presque toute la puissance qu'elles utilisaient.

Passer d'une application à l'autre naturellement et rapidement dans presque toutes les circonstances, en ouvrir de nouvelles, lancer différentes tâches dans différentes applications simultanément, tout cela sans devoir se demander si la puissance et si la mémoire disponibles seront suffisantes pour ne pas entraîner un crash irrémédiable : voilà le confort incomparable prodigué par Mac OS X.

Certes, abuser de ce confort aurait bien un inconvénient. Demander à un nombre trop important d'applications d'exécuter simultanément de petites tâches, ou à un petit nombre d'applications d'exécuter des tâches très gourmandes en calculs, n'entraînerait certainement pas de plantage de la machine mais son ralentissement global pendant l'éxécution des tâches.
Il ne faut pas rêver : Mac OS X n'accélère pas un microprocesseur mais ne fait que s'appliquer à gérer aux mieux sa puissance initiale.

QuickTime 5 et iTunes pour Mac OS X : deux versions pesantes ?

Je déplore que certaines applications majeures d'Apple, prétendument adaptées à Mac OS X, ne parviennent pas à mieux exploiter le savoir faire multi-tâches du nouveau système. Problème d'optimisation ? Problème de réglage des préemptions ? Quoi qu'il en soit, le problème est bien réel.
Lorsque QuickTime 5 et iTunes pour Mac OS X tournent simultanément, et quand "visual" est activé dans iTunes, animations de "visual" et images d'un film QuickTime s'affichent de manière beaucoup plus sacadée que lorsque le même film est ouvert avec QuickTime 4.1.2 et que le même morceau est joué avec iTunes 1.1, "visual" activé, sous Mac OS 9.1. Aucun problème audio, dans tous les cas de figure, les deux bandes sons se superposant sans hésiter.

En somme, nous pourrions presque croire, dans ce cas précis, que Mac OS 9.1 distribue bien mieux la puissance nécessaire à ces deux logiciels que ne le fait Mac OS X, et qu'il serait même capable de leur offrir plus de puissance que le nouveau système...
Embêtant...
Nous savions Mac OS 9.1 beaucoup plus vif que les précédentes versions de Mac OS mais qu'il puisse paraître meilleur que Mac OS X sur le terrain de prédilection de ce dernier, voilà qui n'est pas un bon point pour le nouveau système d'Apple, qui, d'après mes tests, ne semble en réalité pas responsable des différences observées.
En effet, rouvrir le même film (bande annonce de Tigre et Dragon - "Crouching Tiger, Hidden Dragon" - 480X360 pixels - son 16 bits stéréo - 22,5 Mo - débit 191,1 Ko/s) avec QuickTime 4.1.2, jouer le même morceau avec iTunes 1.1, toujours en activant le mode "visual", mais dans l'environnement Classic de Mac OS X cette fois, donne un résultat pratiquement aussi fluide que sous Mac OS 9.1.
Ainsi, seules les versions de QuickTime 5 et d'iTunes pour Mac OS X seraient responsables des lenteurs qu'elles affichent et non le pauvre Mac OS X qui aurait certainement gagné à ce qu'Apple daigne lui associer deux applications multimédia dignes de ses compétences plutôt que des poids morts propres à faire injustement douter de lui...

Une vitesse de copie de fichiers fulgurante

J'ai été assez impressionné par la vitesse à laquelle les fichiers pouvaient être copiés sur le disque dur, pour vouloir souligner le phénomène d'un grand titre.

Internet au coeur

J'aurais pu parler des iTools, et plus particulièrement des avantages de l'iDisk, mais Mac OS 9.1 me semble déjà les exploiter de manière assez remarquable. J'aurais pu, aussi, chercher à me transformer en unixien, bavant sur les technologies orientées réseau déjà associées à l'unix d'Apple et sur celles qui pourraient être greffées, mais je resterais l'utilisateur de Mac que je suis pour juger de la qualité singulière des rapports entre internet et Mac OS X. Je ne soulignerai donc maintenant que les aspects les plus remarquables de ce qu'Apple nous donne à utiliser en toute simplicité.

Discret comme un Apache

Qui peut se vanter d'avoir son propre serveur web Apache intégré de manière standard dans sa machine et de pouvoir l'activer d'un seul clic, sans devoir prendre la peine de le configurer ? A part les utilisateurs de Mac OS X, je ne vois pas... Or la différence entre cet Apache pour tous et le Partage Web des vieux OS est considérable. Partage Web activé, il s'avérait très difficile de travailler lorsqu'une seule personne était connectée et consultait, via Internet, des pages mises à disposition sur nos machines. Une telle opération semblait monopoliser près de la moitié de la puissance de l'iMac, le rendant sujet à des ralentissements fréquents et insupportables. La formule Apache+Mac OS X change tout sur le même iMac. En faire usage pendant qu'il sert des pages web, ne pose aucun problème. Le disque dur gratte peut-être un peu plus que d'habitude, sinon, le service est à peu près transparent.
Je n'ai testé cette fonction qu'avec 3 utilisateurs connectés simultanément, mais je suppose que cet Apache sous Mac OS X et sur mon iMac n'aurait aucun mal à en gérer aussi bien des dizaines.
Le site web de chaque utilisateur, placé dans le dossier "Sites" de chacun, sera accessible via une adresse du type
http://adresse_IP//~nom_de_l_utilisateur
Mac OS X est vraiment pensé multi-utilisateur jusqu'au bout.

Mail, la simplicité et l'efficacité Mail

Elle était attendue au tournant... Nettoyée des très nombreux bugs qui l'émaillaient du temps de la bêta publique, Mail, la tout nouvelle application de messagerie d'Apple nous arrive plus pratique, plus simple à utiliser que ses concurrentes. Ses règles de messagerie sont certainement un peu limitées, les "flags" font peut-être défaut, mais l'essentiel est bien là, présenté de manière très intelligente, faisant de Mail un monstre d'efficacité. Même composer un email intégrant des images n'a jamais été aussi simple. Et qu'elle vivacité et quelle puissance ! beaucoup plus rapide que d'autres pour relever le courrier, infiniment plus rapide pour l'expédier (je ne m'explique pas une telle vitesse d'envoi, pas même avec une connexion ADSL telle que celle que j'utilise...). Bien sûr, je l'ai adoptée.

Pas de client ftp ?

Seul regrêt sur le terrain de l'internet, comme nous l'avions vu, l'Explorateur Réseau faisait un parfait petit logiciel client ftp. Inutilisable dans l'environnement Classic, Apple l'a remplacé par un "Connecter au Serveur" (accessible à partir du menu "Aller" du Finder) ne gérant malheureusement pas les connexions ftp. Pourtant la ressemblance avec l'Explorateur Réseau est réelle et sachant que Mac OS X intègre aussi un serveur ftp, que le système maîtrise donc parfaitement ce protocole, il ne m'étonnerait pas que la fonction client ftp de ce logiciel n'ait été malencontreusement bridée par Apple...

Dernières petites fausses notes décelées

les rapports entre Finder et icônes restent à améliorer

Le Finder ne parvient visiblement pas toujours à mémoriser la présentation choisie pour afficher le contenu d'un dossier... Demander d'aligner les icônes sur le bureau a pour effet de faire sortir partiellement de l'écran les icônes qui étaient relativement proches du bord de l'écran. Enfin, modifier la résolution de l'écran puis revenir à la résolution d'origine a pour effet de modifier l'emplacement des icônes sur le bureau, défaut que nous avons rencontré dans tant de versions successives de Mac OS.

Vitesse du Finder : défilement, peut mieux faire; redimensionnement très convenable sur mon iMac

Faire défiler le contenu d'une fenêtre du Finder pourra parfois sembler laborieux. La vitesse de défilement s'avèrera en effet d'autant plus lente, comparée à celle rencontrée sous un vieux Mac OS, que le nombre d'éléments à faire défiler sera important. Cette lenteur relative ne m'a pas beaucoup ennuyé : j'ai peu de dossiers abritant plus de 30 fichiers. Mais, pour tous ceux qui ne seraient pas dans ce cas, Apple ferait bien de trouver le moyen d'accélérer les choses.

Quant aux lenteurs liées au redimensionnement des fenêtres du Finder, rapportées par certains, je n'ai jamais pu les constater sur mon iMac. Il est probable qu'offrir une option permettant de désactiver la zone d'ombre entourant chaque fenêtre, dont le dessin, l'air de rien, est si gourmand en calculs (en plus du bord arrondi des fenêtres, de l'anti-crénelage...), accélérerait le redimensionnement des fenêtres sur les machines de ceux qui auraient de bonnes raisons de le trouver trop lent.

Le "pof-bug"

Je n'ai pas trouvé de meilleur nom pour baptiser ce drôle de bug déjà rencontré à deux reprises. Par "pof", j'entends le son qui pourrait accompagner un élément partant en fumée une fois sorti du Dock. Oui, une petite animation très dessin-animé se produit alors, l'icône de l'élément ôté du Dock disparaissant dans une explosion de petits nuages de fumée qui s'estompent tous presque aussitôt. Or le "pof-bug" a lieu lorsque toute la fumée ne disparaît pas totalement, lorsque quelques nuages de fumée restent comme incrustés dans le verre de l'écran. Toute fenêtre ouverte dans n'importe quelle application ne pourra jamais que figurer au dessous de l'immobile "pof-bug". Changer le fond d'écran ou relancer le Finder ne le fera même pas disparaître... Pour se débarrasser d'un Pof-bug, fermer la session de travail semble être un minimum.
Rassurez-vous, non seulement il est inoffensif mais il ne se produit pas tous les jours.

le pof - bug de Mac OS X

Un pof-bug en action : dans cet exemple, il recouvre à la fois une partie de la fenêtre "Préférences Système" et une partie de la fenêtre du Finder situé au-dessous.

Conclusion

A moins de devoir utiliser de manière très fréquente un ou plusieurs périphériques encore incompatibles avec Mac OS X, mon expérience m'invite à penser que chacun pourrait, tout comme moi, trouver les meilleures raisons d'utiliser Mac OS X comme système d'exploitation principal dès aujourd'hui... à condition, malheureusement, de posséder un ordinateur compatible.


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