iMac titre transp
trans imac

Mac OS X contre vieux Mac OS

iMac trans

Mac OS X : la reconnaissance du monde PC

Après trois mois d'utilisation et quelques mises à jour, il est certain qu'Apple n'a pas fait erreur : Mac OS X est le meilleur système d'exploitation jamais conçu, une véritable révolution à laquelle même un vieil habitué des vieux OS tel que moi ne peut qu'adhérer, ce que l'utilisation de la bêta publique n'aurait pas permis d'imaginer.

Qu'il l'emporte même haut la main, et malgré certaines erreurs de jugement, contre le professionnel Windows 2000 à l'issu d'une grande étude comparative réalisée par la rédaction du très PC webzine CNet, est dans l'ordre des choses. Toute les vieilles habitudes et toute la mauvaise foi du monde ne pourront jamais dévaloriser les qualités manifestes du nouveau système d'Apple. D'ailleurs, les quelques mauvaises notes obtenues par Mac OS X se placent sur un terrain essentiellement subjectif. Ces journalistes orientés PC allant jusqu'à avouer mieux noter l'interface de Windows 2000 parce que son utilisation est familière (son fonctionnement étant calqué sur les précédentes versions de Windows) lorsque celle de Mac OS X ne correspond à rien de connu. Si même de purs pécéistes finissent par désirer Mac OS X, s'ils signent par milliers des pétitions demandant à Apple de délivrer une version compatible Intel de son système, il est étonnant de noter que la résistance à l'encontre de Mac OS X se manifeste plutôt dans le camp des actuels utilisateurs de machines Apple.




Le blues des vieux utilisateurs de Mac OS

Estimer avoir dépensé assez d'énergie pour apprendre à maîtriser correctement l'ancien système et ne pas vouloir entendre parler du nouveau est tout à fait naturel. Nombreux sont en effet ceux et celles qui acquérirent un Mac pour faire le moins d'informatique possible. Il serait déplacé d'attendre de tels utilisateurs qu'ils fassent maintenant l'effort d'apprendre un tout nouveau mode d'emploi lorsque le précédent répond globalement à leurs attentes.

Les plus réticents face à Mac OS X semblent être certains utilisateurs plutôt expérimentés des vieux OS d'Apple. Devoir faire table rase d'années d'expérience sur les précédents systèmes et tout reprendre à zéro n'est pas très digeste... Moins digeste encore : passer du statut de spécialiste à celui de débutant tout en voyant débouler d'autres personnes, issues du monde unix, qui semblent s'imposer comme des spécialistes naturels et immédiats du nouvel environnement. Tous ceux qui brillaient sur Mac sans avoir jamais été réellement informaticiens auraient donc des raisons bien compréhensibles de regarder de travers l'unix à la sauce Apple ? Je ne le pense personnellement pas. Baisser les bras et rester, de dépit, scotché à un vieil OS, serait rater un tournant beaucoup plus facile à prendre qu'il n'y paraît. Se laisser impressionner par les lignes de commandes (ces formules magiques à entrer dans le Terminal), par exemple, serait en effet oublier que l'unix d'Apple n'est pas un unix comme les autres : il met l'accent sur l'utilisation de l'interface graphique et non sur celle d'un Terminal.

Mac OS X a beau sortir de l'oeuf, les applications très simples à utiliser et permettant de faire aussi bien que des lignes de commande plus ou moins complexes mais de manière bien plus sûre (une erreur dans le Terminal pouvant avoir de graves conséquences) sont déjà disponibles en très grande quantité. A ce rythme chacun pourra très bientôt se passer entièrement du Terminal. Les utilisateurs avertis de l'unix Mac OS X seront alors majoritairement spécialistes de l'utilisation de logiciels dont la convivialité aura bel et bien été inspiré par la culture des précédents OS. Impreignés de cette culture, les vieux utilisateurs de Mac OS ont toujours un rôle déterminant à jouer et un avantage sur certains nouveaux utilisateurs en provenance du monde unix pour qui l'interface graphique d'un système peut parfois, pour les plus puristes d'entre eux, se résumer à l'équivalent d'une seule fenêtre du Terminal.




Oublier les joies du dépannage sous Mac OS X

Trouver soi-même des solutions de dépannage était si simple dans les vieux OS, que tous les utilisateurs de PC pouvait regarder jalousement la plate-forme Mac. Apple a maintenant trouvé mieux en concevant le système informatique le plus simple à installer : il nous faudra apprendre tout bêtement à réinstaller le système en cas de gros problème : le faire à partir du CD original (18 minutes sur mon iMac DV pour cette seule opération) et enchaîner sur la réinstallation d'éventuelles mises à jour, d'applications et de documents sauvegardés ne prendra pas bien longtemps. Parfois moins longtemps que de cerner un seul conflit d'extensions sous un vieil OS. En procédant ainsi, nous y gagnerons au change. Nous ne perdrons que la satisfaction d'avoir su trouver nous-mêmes la solution. Ceux à qui une telle chose manquerait pourront certainement trouver dans la vie de grandes compensations. Ou même en informatique, les Developer Tools pouvant faire un excellent exutoire.

Quoi qu'il en soit ce système est si solide qu'après plus de trois mois d'utilisation intensive, d'installations variées et osées et après quatre mises à jour, tout fonctionne toujours parfaitement.
Le disque atteint même un degré de fragmentation ahurissant, d'autant plus étant donné le très grand nombre de fichiers constituant Mac OS X et chacune de ses applications (plus de 55000 sur la partition de 2,7 Go acceuillant Mac OS X, une cinquantaine d'applications compatibles et très peu de documents). Malgré tout cela l'ordinateur tourne comme au premier jour. Sous un vieux Mac OS, de gros problèmes se seraient déclarés depuis longtemps dans des circonstances à peu près comparables.

Une telle fiabilité n'a pas de prix. Ne pas se demander s'il est bon ou non d'ouvrir telle application alors que telle autre est déjà ouverte, ne pas devoir attendre qu'une application ait terminé sa tâche pour travailler sur une autre, ne pas se demander si trop d'applications ne sont pas ouvertes, ne plus s'inquiéter d'un éventuel plantage ou, plutôt, très vite, en arriver à ne plus s'attendre au moindre plantage, voilà des choses qui pèsent beaucoup plus lourd dans la balance que quelques remarques concernant un temps de lancement d'applications trop long ou un Finder un peu trop poussif.

Après avoir connu un tel confort grâce à Mac OS X, je me demande comment j'ai pu si longtemps faire l'apologie de machines tournant sous les versions précédentes de Mac OS... Ces vieux systèmes (Mac OS 9.1 compris) ne me paraissent plus chargés que de contraintes et de défauts. Mis à part la possibilité de se dépanner assez facilement lorsque leurs faiblesses les poussait à sombrer, mis à part une interface révolutionnaire et plus pratique que celles d'autres systèmes en son temps, je ne vois pas quelles autres excuses donner pour légitimer mon goût jadis immodéré pour ces anciens systèmes. A croire que la facilité de dépannage n'était qu'une juste contrepartie des faiblesses naturelles des vieux OS... Puisque ces systèmes n'étaient pas fiables, offrir à chacun le moyen de relancer la machine rapidement était une priorité. La solidité de Mac OS X rend cet aspect totalement accessoire tout comme son interface rend l'interface des vieux OS totalement obsolète et globablement inefficace.




S'habituer à l'interface de Mac OS X

A la vue de la bêta publique de Mac OS X, nous aurions aussi pu penser que seule l'adjonction d'éléments familiers faciliterait la migration des utilisateurs en direction du nouveau système. Or, ni le retour de l'horloge ni la réintroduction du Menu Pomme ne sont vraiment responsables de l'aisance avec laquelle nous pouvons maintenant faire usage de Mac OS X. L'ajout de simples menus contextuels au Dock et la possibilité de personnaliser la barre d'outil de chaque fenêtre du Finder (pour en savoir plus, veuillez consulter notre première analyse de Mac OS X) permettent de TOUT faire beaucoup plus simplement ("naturellement", ai-je même envie de dire) et rapidement sous Mac OS X que sous les précédentes versions de Mac OS. Regrêter certaines fonctions des précédentes versions absentes sous Mac OS X revient, en réalité, à ne pas avoir encore la moindre idée des possibilités offertes par le nouveau système.

Il est vrai qu'il n'a l'air de rien : il semble ne presque rien avoir à offrir comparé à ses prédécesseurs. L'expérience montre pourtant que Mac OS X est le fruit d'une réelle réflexion sur les besoins de chaque type d'utilisateur. Qu'il soit, par exemple un graphiste professionnel et travaille sur des dizaines d'images simultanément, images ouvertes dans différentes applications, ou qu'il n'utilise sa machine que pour lancer régulièrement un tout petit nombre d'applications et n'ouvrir que peu de documents en même temps, chaque utilisateur pourra trouver un environnement plus simple et plus efficace que jamais sous Mac OS X.




L'impression de vide sous Mac OS X

La première impression de "vide" face au nouveau système, pourra être désarmante. Je connus cet embarras mais je compris, à l'usage, que le "vide" n'était jamais que l'aboutissement d'un système repensé avec intelligence, reprenant l'essentiel et l'améliorant. L'aspect minimaliste de Mac OS X est à l'image du profond travail de synthèse dont il procède. Là où les précédents OS répondaient à différents besoins de manière ponctuelle et distincte, Apple est parvenu à fournir une réponse globale à la plupart des besoins.

A la dispersion des fonctions rencontrées sous les vieux OS d'Apple, Mac OS X répond donc par la concentration : au lieu d'éparpiller différentes fonctions qui ne pourront être activées que de très différentes manières, Mac OS X réunit différentes fonctionnalités dans une même base et tout en unifiant une bonne partie des mécanismes permettant de les activer (par l'intermédiaire du Dock surtout). Mac OS X simplifie ainsi considérablement la vie des utilisateurs, mettant entre leurs mains un système à la fois plus simple à prendre en main et plus productif.

Les nombreux logiciels permettant d'inclure des fonctions reproduisant pratiquement à l'identique celles des précédents systèmes (sélecteurs d'applications dans la barre des menus; lanceurs; fenêtres-tiroirs; etc...) me semblent totalement superflus et déplacés dans le nouvel environnement. Ils ne lui apportent rien et invitent à sous-exploiter ses richesses.
J'ai certes eu la chance de pouvoir utiliser Mac OS X alors que de tels logiciels n'existaient pratiquement pas sinon parfois sous une forme trop inachevée pour être vraiment utilisables. J'ai donc dû apprendre à faire avec les seules fonctions de Mac OS X et me débarrasser de mes vieilles habitudes. Je pense que tout nouvel utilisateur de Mac OS X et ancien utilisateur de versions précédentes de Mac OS qui ne serait pas prêt à passer au moins une semaine en tête à tête avec les seules fonctions offertes par le nouveau système passerait à côté de l'essentiel : à côté de la puissance sans égal conférée par l'interface de Mac OS X.
Se laisser séduire par des logiciels, souvent gratuits de surcroît, greffant des fonctions façon vieux OS sur l'interface de Mac OS X revient à se laisser tenter par le diable informatique, celui qui flatte vos vieilles habitudes, aussi mauvaises soient-elles, pour vous empêcher d'entrer dans un monde où tout est moins contraignant, où tout s'offre plus librement et plus rapidement à vous.
Croyez-moi, résistez à la tentation et faites l'effort de chercher une réponse à vos besoins particuliers d'utilisateur dans la seule interface de Mac OS X. N'utilisez que cette interface pendant une ou deux semaines et vous ne pourrez plus voir que la trop grande lourdeur de celle d'un Mac OS 9.




évolution du vieux Mac OS : dispersion et saturation au détriment de l'efficacité

Avant d'avoir utilisé Mac OS X, je crois n'avoir jamais assez réalisé que les améliorations remarquables par tout utilisateur (sans parler des bugs éventuellement corrigés par une mise à jour), se résumaient presque à chaque fois, d'une version de Mac OS sur l'autre, à l'offre d'une ou de plusieurs nouvelles fonctions : extension de la barre de réglages (jadis réservée aux portables) à toutes les machines de bureau, fenêtres-tiroirs ici, sélecteur d'application là, lanceur, "navigation services", menus contextuels, possibilité de réduire une fenêtre à sa seule barre de titre, ajout d'un menu "Fenêtres", etc...

Mais dans le fond, en dehors de ces ajouts éparses, ponctuels, qui me semblent maintenant plutôt anecdotiques, l'environnement offert même par un Mac OS 9 restait très semblable à celui du vieux Mac OS 6 de mon Mac Plus. La manière de travailler, de penser l'organisation de son travail, restait globalement la même. D'autant plus que certaines de ces "nouvelles" fonctions, actuellement regroupées dans un Mac OS 9.1 de manière standard, pouvaient déjà se retrouver sous Mac OS 6 en totalité ou en partie, après installation de certains logiciels alors conçus par d'autres qu'Apple.

Dire qu'Apple ne nous a jamais offert que l'équivalent de certains sharewares ou freewares conçus par d'autres pour faciliter la vie des usagers, pour rendre son système plus souple et plus efficace, ne serait pas entièrement faux vu sous cet angle.
Comme celles de tout freeware ou shareware, les nouvelles fonctions distillées par Apple nous intéressaient ou non. La panoplie était bientôt assez vaste pour que chacun trouve au moins un intérêt évident à utiliser ne serait-ce qu'une de ces "nouvelles" fonctions. Nous avions pris l'habitude de choisir parmi tous ces éléments. Même si leur éparpillement sur nos écrans et leurs modes de fonctionnement si différents trahissaient une interface bancale, non tournée vers une véritable efficacité, peu nous importait alors de le remarquer.
Peut-être prenions-nous simplement tous ces éléments comme un plus, nous contentant, pour le reste, d'estimer la valeur d'un Mac OS par rapport à celle d'un Windows. Autant dire que nous n'êtions pas bien exigeants ! Mais Mac OS X est un bien plus sérieux concurrent que Windows. Son usage ne peut nous pousser qu'à souligner les importantes faiblesses des vieux Mac OS plaçant pratiquement ce qui pouvait faire figure de grande fonction sur le plan d'un gadget ou d'un triste bricolage destiné à combler certains manques.
Ainsi, peu à peu, devenant plus nombreuses, les "nouvelles" fonctions avaient fini par saturer l'interface des vieux OS, les ingénieurs d'Apple les mettant visiblement là où ils pouvaient pieds et poings liés par la structure de l'interface de base qu'ils se refusaient à modifier.
La saturation de l'interface s'accompagnait d'une saturation d'une partie sensible du Dossier Système, ces nouvelles fonctions étant intégrées au système sous la forme d'extensions ou/et de tableaux de bord. Le système s'enrichissant parallèlement pour s'adapter à des technologies plus nombreuses et plus complexes, le dossier Extensions, surtout, avait finit par devenir un véritable capharnaüm : quelle extension servait à quoi ? quelle extension fonctionnait avec quelle autre ou avec quel tableau de bord ? Etait-il possible de désactiver uniquement cette extension ? Presque plus personne n'était capable de répondre aisément à ces questions. Surtout plus en un clin d'oeil, les nouvelles extensions portant même parfois des noms des moins évocateurs. L'utilisation du "Gestionnaire d'extensions" devenait à la fois désagréable et périlleuse. La possibilité de trouver soi-même une solution en cas de gros problème s'éloignait lorsque les causes probables de problèmes ne cessaient d'augmenter. "L'ordinateur pour tous" n'était plus ce qu'il était. Ce qui s'étaient tant moqué du BIOS d'un Windows avaient de plus en plus de raisons de se taire.

Cette saturation croissante de l'interface et du Dossier Système, constatée d'une version d'un vieux Mac OS sur l'autre eut de tristes effets côté développeurs : à partir de Mac OS 8, le nombre de logiciels de tierces parties capables d'apporter des améliorations considérables au système ou au Finder sans être à l'origine de conflits est devenu ridicule. En ajoutant de nouvelles fonctions, Apple fermait la porte à d'autres, rendant l'intégration de fonctions à peu près équivalentes mais souvent plus sophistiquées, extrêmement complexe voire impossible, la place étant déjà prise et de la manière la plus solide, souvent par un ancrage direct au système d'exploitation.
De manière générale, toutes les applications dont le bon fonctionnement exigeait un rattachement au système par le biais de l'installation d'au moins une extension (tableau de bord compris dans cette notion) devenaient toujours plus difficiles à concevoir tant elles risquaient d'entrer en conflit avec au moins une des si nombreuses extensions préinstallées avec Mac OS. Rares sont les grands freewares ou sharewares rencontrés sous Mac OS 6 et 7 qui auront survécu. Presque toutes les géniales extensions et tableaux de bord qui s'installaient allègrement sous Mac OS 6 et Mac OS 7 ont fini par disparaître, le terrain des extensions et des tableaux de bord devenant en quelque sorte la chasse gardée d'Apple et de quelques grandes compagnies travaillant de concert avec Cupertino au développement d'applications indispensables à la survie de la plate-forme Mac.
Mac OS devenant plus complexe, son code source un secret jalousement gardé (Apple refusant même de donner la recette permettant de créer de des thèmes pour Mac OS 8, cherchant à nous condamner à utiliser l'interface Platinum), bien malheureux étaient les développeurs indépendants qui auraient voulu concevoir, sans l'aide d'Apple, une extension (ou/et un tableau de bord) tenant la route.
Certes, ils pouvaient assez facilement se rabattre sur la création d'éléments de menus contextuels. Mais les fonctionnalités offertes par de tels modules ne pouvaient rester qu'assez limitées (il y a bien sûr quelques géniales exceptions. FinderPop, par exemple).

Rien que sur ces seuls aspects, le vieux Mac OS n'avait déjà aucun espoir d'avenir. Un système devenant toujours plus lourd, plus complexe, plus éclaté, plus fragile et moins ouvert aux initiatives de développeurs court à sa perte.




somm. iMac
iMac édito
bugs iMac
Mac OS et iMac
meilleur iMac
iMac et PC
téléchargements pour iMac
liens iMac
brico iMac
contacter
trans imacla reconnaissance du monde PC
trans imacLe blues des vieux utilisateurs de Mac OS
trans imacOublier les joies du dépannage sous Mac OS X
trans imacS'habituer à l'interface de Mac OS X
iMac transL'impression de vide sous Mac OS X
trans imacévolution du vieux Mac OS : dispersion et saturation au détriment de l'efficacité



webmaistre & copyrights :