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L'après Mac OS X Bêta : Apple remet du Mac OS dans son Unix

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Apple dissipe le flou : Steve Jobs présente un environnement de travail plus familier et plus efficace que celui trouvé dans Mac OS X bêta, plus proche de celui des précédentes versions de Mac OS

Ce 9 janvier 2001, pour changer, j'ai fait l'effort d'assister à la messe. San Francisco n'est pas très loin avec une bonne connexion internet. J'eus la surprise d'y voir un Père Jobs reconverti à la vieille religion de ses ouailles, des adorateurs du Macintosh qui, par dizaines de milliers, avaient trouvé matière à critiquer l'attitude d'Unix, nouveau messie annoncé. Oui, le Père Jobs se rangea humblement à l'avis de la majorité des fidèles. Il admit qu'Unix était certes puissant et inébranlable, mais qu'il méritait aussi d'apprendre les bonnes manières, qu'il adopterait donc dorénavant les rituels anciens, ménagerait les fidèles et se montrerait plus généreux envers eux, leur accordant sans détour sa puissance sous une forme familière, facile à dompter.
J'avais moins prié pour une solution traditionnaliste que pour un mouvement révolutionnaire, mais puisque le Père Jobs n'avait pas de changement radical à proposer et que le "traditionnalisme", dans la religion appelienne, me semblait toujours offrir un peu plus de libertés que la moins contraignante des autres religions...
Ce choix, en sa fermeté, avait aussi le mérite de dissiper totalement le flou désagréable que des comportements trop peu raisonnés de cet Unix, avaient su alimenter. De plus, tel qu'il se présentait, Unix était sans aucun doute propre à convertir quelques infidèles et athées, mais au risque de voir fuir par ailleurs certains des meilleurs pratiquants. La décision du grand prêtre devrait avoir pour effet d'éviter une perte sensible de fidèles et d'éloigner l'éventualité d'un schisme, certains ayant pu prendre Unix pour un iconoclaste sacrilège, démoniaque usurpateur qui tout en se reclamant du dieu Macintosh ne respectait pas réellement ses préceptes de base. Ces croyants auraient certainement décidé d'en rester aux premiers messies, déjà suffisamment fiables et puissants pour pouvoir répondre longtemps encore à la majorité de leurs attentes.

Il est vrai qu'il ne coûtera rien à Unix, d'utiliser l'acculturation comme une arme de conversion des foules... Au contraire. N'ayant jamais eu de tenue ni de langage assez décents pour être présentable au yeux de tous, il ne saurait se formaliser de devoir tout à coup revêtir les tenues sacrées et rafinées d'un Mac OS ni d'adopter ses belles manières ni son discours efficace.

Unix, alias Mac OS X bêta, irait donc apprendre les principes fondamentaux et sacrés de la vieille école et nous en reviendrait pétri le samedi 24 mars 2001. Le Père Jobs nous le promit sans manquer d'évoquer le denier du culte : pour 129 $, chaque fidèle pourrait compter à vie sur les services miraculeux du nouveau messie.
Quant aux quelques 100.000 fidèles, dont votre serviteur, qui donnèrent déjà pour rencontrer l'encore trop imparfait Unix, ils reçurent peut-être remerciements, témoignages de reconnaissance du grand prêtre mais il ne fut jamais dit qu'ils pourraient profiter de l'Unix à un tarif avantageux. Non, bien que 75.000 d'entre-nous, en prenant la peine d'adresser des remarques, soient responsables des nouvelles orientations suivies. Il faut espérer qu'il ne s'agit là que d'un problème de retransmission ou d'un oubli, d'un oubli dû à l'émotion du Père Jobs face à l'ampleur de la Révélation.




Retour en force du Menu Pomme qui perd ses couleurs arc-en-ciel mais avale le menu "Spécial" des précédentes versions de Mac OS

Si, dans la bêta publique de Mac OS X, le "Dock" avait pour fonction de combler en partie l'étonnante absence de Menu Pomme, enfin consciente des énormes carrences de cette solution, Apple n'a finalement pas trouvé mieux que de décider de le réintroduire dans la version finale. Mais c'est un Menu Pomme enrichi qui s'annonce  il intégrera la plupart des fonctions de l'actuel menu "Spécial" ("Eteindre", "Redémarrer"...) et de nouvelles (permettant de forcer une application à quitter, par exemple). En somme, Apple a remis le Menu Pomme pour palier aux insuffisances de son "Dock" tout en en profitant pour ajouter au Menu Pomme certaines fonctions du "Dock" d'un Windows qui manquaient à son propre "Dock"... L'absorption du menu "Spécial" est un mouvement extrêmement pertinent : pouvoir, par exemple, mettre en veille ou éteindre son iMac, vider la corbeille, fermer la cession pour laisser la place à un autre utilisateur, est ainsi rendu possible instantanément lorsqu'une autre application que le Finder tourne au premier plan (auparavant, il fallait repasser par le Finder, de manière à pouvoir accéder à son menu "Spécial"...), puisque, quelle que soit l'application au premier plan, le Menu Pomme demeure toujours accessible et identique. Notons encore que le nouveau Menu Pomme se trouvera au même emplacement que le précédent, dans le coin supérieur gauche de l'écran. Cette précision n'est pas superflue : elle laisse entendre qu'Apple ne cherche maintenant vraiment plus à tout modifier sans bonnes raisons.




Un système adapté au désordre organisé de chacun

Autre "nouveauté" majeure, la corbeille et le disque dur ou de ses éventuelles partitions feront leur retour sur le bureau dans la version finale. Quel traitement subiront les autres formes de disques internes (CD, par exemple) et les disques externes ? Rien ne l'indique.

Par ailleurs, tout, dans la bêta, semblait avoir été conçu par un pur maniaque du rangement et de la propreté, par quelque obsédé des univers vides et stériles, rêvant d'un bureau en permanence vide et, acceptant à la rigueur, péniblement, qu'une seule fenêtre vienne le recouvrir mais préférant de loin, passer l'aspirateur, aspirer autant de fenêtres que possible dans un "Dock" et voir automatiquement disparaître du bureau ce "Dock"encombré comme tout sac d'aspirateur. La difficulté de travailler sur plusieurs fenêtres ouvertes était, nous l'avions vu essentiellement liée à l'impossibilité de réduire suffisamment la taille de chaque fenêtre. Ce problème sera enfin résolu dans la version finale de Mac OS X : la taille de chaque fenêtre pourra être réduite à volonté, comme dans les précédentes versions du système. Elle ne sera donc plus conditionnée par la taille de ses boutons qui, précisons le, s'ils ne disparaissent pas pour autant, seront aussi de plus petite taille et personnalisables après sélection d'une option accessible en passant par la barre des menus (dommage que la personnalisation ne puisse pas être aussi instantanée que celle du "Dock"). Lâcher ensuite un dossier au niveau de l'emplacement de la barre des boutons d'une fenêtre de ce que nous avons toujours appelé le Finder donnerait automatiquement lieu à la création d'un bouton orné de l'icône du dossier, bouton permettant de déclencher en un clic l'affichage du contenu du dossier dans la fenêtre. Apparamment, il serait même possible d'installer des boutons liés au lancement d'applications ou à l'ouverture de documents. Voilà un espace idéal pour décharger le "Dock". Espérons seulement qu'il sera, dans la version finale, vraiment totalement paramétrable, plus librement que la barre d'outils d'un Internet Explorer 5.

Encore un retour au bon vieux temps, les fenêtre du Finder porteront dorénavant pour titre le nom du dossier dont elles afficheront le contenu. Elle ne s'appelleront plus toutes bêtement "Finder", comme c'était le cas dans la bêta. Le menu local qui indiquait le nom du dossier a du même coup disparu, faisant gagner un espace appréciable et atténuant l'aspect bricolage (boutons ronds, énormes boutons carrés non modifiables et assez gros menu local, une telle accumulation donnait à l'ensemble un air lourd et maladroit sans offrir à l'utilisateur de nouvelles fonctions vraiment appréciables).

Entre le Menu Pomme, les boutons personnalisables, les fenêtres de taille modifiable à volonté et le "Dock", chacun devrait pouvoir trouver matière à travailler et à organiser ses éléments selon un sens de l'organisation qui lui est propre. Une inconnue au tableau : le bureau offrira-t-il la même souplesse qu'auparavant. Pourrons-nous l'encombrer impunément, si notre manière de vivre, de penser et d'agir nous y prédispose, si nous sommes vraiment du genre à ne pouvoir nous y retrouver que dans ce que tout autre que nous pourrait prendre pour un désordre absolu ? Rien n'assure par exemple, que le déplacement d'un dossier en direction du bureau n'entraînera pas, si le dossier est sur une partition différente de la partition de démarrage, la copie de ce dossier et non son simple déplacement. Le bureau redeviendra-t-il davantage un espace d'exposition momentanée (conforme à l'utilisation qui peut être faite d'un bureau du monde réel), qu'un espace de copie (qui n'aurait pas de correspondance concrète avec le monde réél, à moins de concevoir quelque bureau-photocopieur automatique) ?

parenthèse concernant les "partitions"

Vous vous demanderez peut-être, en me lisant : "mais pourquoi ces références incessantes à des partitions ?" Les capacités de stockage des disques durs actuels sont si phénoménales, que chacun, selon moi, aura tout intérêt à les parititionner, ne serait-ce que pour avoir quelques chances de ne pas perdre un jour l'intégralité des quantités astronomiques de données que pourraient abriter de tels disques, une partition endommagée pouvant conduire à la perte des données copiées sur cette partition mais pas nécessairement à la perte de celles situés sur d'autres partitions, lorsque des dommages équivalents rencontrés sur un même disque dur non partitionné, pourraient conduire à la perte de la totalité des données abritées sur le disque. Mais partitionner peut comporter encore tant d'autres avantages, qu'il me semble impensable de l'éviter...



Un "Dock" qui "pop"

Une faiblesse majeure du Dock a été comblée : cliquer sur un dossier placé dans le "Dock" donne maintenant lieu à l'apparition de l'équivalent d'un menu contextuel affichant en liste le contenu du dossier. Il est soit possible d'ouvrir un des fichiers directement en le sélectionnant dans le menu, soit de naviguer dans d'éventuels sous-dossiers. Vous connaissez le grand "FinderPop", eh bien Apple s'est visiblement inspiré d'une partie de son génial fonctionnement. Une nouveauté très intéressante, tout de même : cliquer, dans le "Dock", sur l'icône d'une application affiche la liste de tous les documents ouverts par cette application. Ainsi même si les fenêtres de ces documents étaient toutes rangées dans le "Dock", nous ne perdrions plus notre temps à les y chercher (réduites dans le "Dock", les fenêtres se ressembleront souvent) pour pouvoir les replacer sur le bureau. Avec l'implantation de cette nouvelle fonction, certains utilisateurs pourront estimer l'affichage de fenêtres dans le "Dock" totalement superflu, juste bon à encombrer le "Dock". Je pense bien sûr aux personnes habituées à travailler en même temps sur plusieurs documents qui, une fois mis à l'échelle du "Dock", se distingueraient visuellement souvent trop mal les uns des autres. Offrir une option permettant, à tous ceux qui y verrait un avantage, d'interdire l'affichage des fenêtres minimisées dans le "Dock" et installer en lieu et place de toutes ces fenêtres une icône permettant d'afficher d'un clic la liste de l'ensemble des fenêtres restées ouvertes mais masquées, me semblerait très pertinent. Beaucoup pourraient apprécier de pouvoir décharger le "Dock" de ces fenêtres afin de consacrer son peu d'espace efficace (l'usage du "Dock" devient laborieux si trop d'éléments y sont installés. Or ce "trop" est vite atteint) à l'exposition de dossiers, d'applications ou de documents.




Le "navigateur" qui prend le large ?

Hasard ? Lorsque Steve Jobs n'avait eu de cesse, lors des précédentes démonstrations de Mac OS X, d'utiliser le mode de présentation en colonnes et d'en vanter les mérites, j'ai pu remarquer qu'il ne s'en était pratiquement pas servi à San Francisco. Apple serait-elle en passe d'abondonner ce mode de présentation  ? Ayant opté pour un Finder proche du précédent, la chose semblerait assez pertinente. Alors, cette fonction deviendra-t-elle au moins une application séparée, comme je le préconisais ? Ce qui reviendrait à fournir, dans Mac OS X, le choix entre deux types de "Finder". Il faut l'espérer. Sans même parler des utilisateurs actuels de systèmes unix, je connais des pécéistes travaillant sous Windows qui ne pourraient jamais se passer d'un Finder offrant une représentation hiérarchique du contenu de leurs disques. Oui, certains d'entre eux, auxquels j'eus l'occasion de présenter Mac OS 8 ou 9 en détails, n'eurent à lui reprocher, mais de manière incroyablement rédibitoire, que cette absence de représentation hiérarchique. Un tel deuxième "Finder" pourrait donc les aider à franchir le cap.




flous relatifs au moteur PDF et aux applications livrées avec Mac OS X bêta

La plupart des problèmes semblant liés, dans la bêta, à l'intégration du nouveau moteur d'affichage en PDF n'ont pas été abordés.

Aucune information concernant la forme que pourraient prendre, dans la version finale, les quelques nouvelles applications Apple qui nous avaient été données à tester avec la bêta de l'OS. Pas un mot, par exemple, sur le devenir de l'application de messagerie, pas un mot sur l'enrichissement éventuel de la trop limitée mais si intéressante application permettant de composer en PDF.

Seule la fenêtre "Polices" a donné lieu à des révélations, démonstration à l'appui. Cette fenêtre, trop encombrante dans la bêta, pourra être réduite à volonté dans la version finale. L'implantation de menus contextuels rend même les modifications d'attributs possibles lorsque la fenêtre est si réduite de manière à ne plus afficher qu'une seule ligne, ligne ne représentant jamais que les attributs activés. Le soin apporté à cette fenêtre, n'est pas innocent : toute application étant censée pouvoir gérer des attributs typographiques basiques en s'appuyant sur cette seule fenêtre et ses fonctions (elle est en fait un module offert par Apple à tous les développeurs d'applications pour leur simplifier la vie : s'ils veulent que leurs applications permettent à tout utilisateur de choisir entre différentes polices, styles et corps de caractères, il n'auront pas, sauf s'ils le souhaitent, à prendre la peine de programmer de telles fonctions mais il leur suffira de relier leurs applications à ce module. Un module spécialisé dans la sélection des couleurs est aussi très utilisé par les développeurs), il ne manquerait plus qu'elle ne soit pas réussie...

Sans attendre Mac OS X et comme si Mac OS X n'existait pas, Apple mise sur le couple machine-application pour faire la différence, terrain sur lequel aucun fabricant de PC n'est en mesure de la suivre

De nouvelles applications Apple... non carbonisées

A trois mois de la sortie de la version finale de Mac OS X, allez comprendre pourquoi Apple a préféré faire de très grandes annonces concernant des applications compatibles Mac OS 9... Oui, uniquement compatibles Mac OS 9 ! Non carbonisées ! Apple vante la valeur de sa solution "Carbon" auprès des développeurs, expliquant que grâce à elle il devient simple de créer une application à la fois compatible Mac OS 9 et Mac OS X, et Apple ne serait même pas capable de donner l'exemple ?...

fantastique iTunes

Mais revenons aux différentes annonces, à celle d'un certain iTunes, pour commencer, formidable logiciel gratuit permettant de lire un CD audio, d'en extraire des fichiers au format MP3, de gérer ses fichiers audio, de se connecter à certaines radios musicales du web, etc... Le tout avec une simplicité déconcertante. Et dois-je aussi parler de sa fonction "Visual" propre à élever le niveau du débat sur l'art contemporain  ? Oui, ce "Visual" mériterait vraiment un place de choix dans nos musées, même s'il n'est jamais que la déclinaison géniale de ces bons vieux spots de couleur reliés à un amplificateur.

Tout utilisateur d'un iMac tournant au moins sous Mac OS 9.0.4. pourra en profiter dès maintenant. La version américaine disponible sur le site d'Apple (version française prévue pour février) est en effet compatible, d'après mes tests, avec une version française de Mac OS 9.0.4 ou de... Mac OS 9.1...

Mac OS 9.1 est arrivé : plus rapide et... un peu plus silencieux

... Car, ce qui est censé être la dernière version du Mac OS que nous avons toujours connu, du Mac OS précédant l'ère Unix, vient aussi de voir le jour. Il s'agit d'une mise à jour gratuite applicable sur les versions précédentes de Mac OS 9. Principal inconvénient : 70 Mo à télécharger... Soit environ 7 à 8 heures de téléchargement en cas de connexion par modem classique... si la connexion est stable et le serveur peu chargé. Une dizaine de minutes en cas de connexion ADSL ou câble.

Avertissement aux utilisateurs de Mac OS X bêta

Etrangement, il ne faudra pas non plus compter sur cette nouvelle version du système pour gérer l'environnement "Classique" sous Mac OS X bêta. En attendant la version finale de Mac OS X, profiter de l'environnement "Classique" ne sera donc possible qu'à condition de conserver au moins un système 9 antérieur à Mac OS 9.1 sur une de vos partitions. A noter cependant : le nouveau tableau de bord "Démarrage" de Mac OS 9.1 permet maintenant de se passer de l'utilitaire "System Disk". Il est aussi possible, depuis Mac OS X bêta, de choisir comme partition de démarrage une partition abritant Mac OS 9.1 (via "Démarrage" dans "Préférences Système").

Différence notable avec Mac OS 9.0.4 ? Difficile à dire. En dehors d'un Finder beaucoup plus "nerveux", de l'adjonction d'un menu "Fenêtre" (intercallé entre les menus "Présentation" et "Spécial" du Finder, il liste et permet d'accéder à chaque fenêtre ouverte) et, peut-être, d'une certaine accélération de la navigation sur le web, l'amélioration la plus importante que cette mise à jour m'a paru apporter concerne la gestion du son. Elle n'est pas encore parfaite mais mes premiers tests indiquent qu'il serait maintenant possible de baisser un peu le son autrement qu'en le coupant !!! Non, vous ne rêvez pas ! Certains riront certainement à cette idée, d'autres, connaissant avec leur iMac le problème monumental auquel je fais allusion se jetteront sur Mac OS 9.1.
Le nouveau tableau de bord "Son" permet enfin d'abaisser le volume de sortie de chaque enceinte, ce qui ne fut jamais le cas sur ni sur mon iMac 350 ni sur mon iMac DV, ni sur aucun autre iMac de la même génération et de ma connaissance, sous Mac OS 8.6 comme sous Mac OS 9 ou 9.0.4. Il en résultait un volume beaucoup trop élevé, même lorsque le niveau sonore général était réglé au plus bas, via la barre de réglages ou directement dans le tableau de bord "Son". Seul le volume des sons d'alerte se montrait sensiblement modifiable grâce au tableau de bord "Son". Bizarrement, une poignée d'applications, dont "QuickTime Player" ("Lecture de QuickTime" dans les versions françaises précédentes), parvenaient malgré tout à offrir un contrôle assez précis sur le volume sonore, à croire qu'elles ne faisaient jamais référence au tableau de bord "Son" mais qu'elles étaient capable de gérer elles-même, directement, le volume de sortie. A croire que le tableau de bord "Son" était bogué, ou qu'il était incorrectement relié à certaines parties du système. Plus d'un an d'attente avant de pouvoir régler le volume sonore partiellement : parfaitement dans certaines applications offrant la possibilité de régler le volume sonore, mais encore trop légèrement, dans les applications ne comportant ni curseur ni options de réglages du volume... Toujours d'après mes premiers tests, toutes les applications (SimpleText, par exemple) faisant appel aux voix de synthèses du logiciel PlainTalk, braillent encore. Un peu moins qu'auparavant lorsque les trois curseurs (voir illustration ci-dessous) du tableau de bord "Son" se trouvent réglés sur le plus faible volume sonore, mais encore beaucoup trop...


tdb Son de Mac OS 9.1

le nouveau tableau de bord "Son" de Mac OS 9.1 : diminuer la puissance de sortie de chaque enceinte en poussant les deux curseurs supérieurs sur la gauche aura enfin un effet sur le volume sonore produit par certaines applications.

Mac OS 9.1 serait-il plus stable ? Je suis malheureusement très mal placé pour en juger : je n'ai pas recontré le moindre problème depuis l'installation de Mac OS 9.0.4... Je n'en ai pas rencontré plus depuis l'installation de Mac OS 9.1. D'étranges incidents au démarrage sous Mac OS 9.0.4 m'ont bien été rapportés, incidents variés touchants différentes machines (iMac y compris) dont, par exemple, l'affichage de l'erreur système non numérotée "Table du système de fichiers incorrecte". La plupart de ces mystérieux ennuis (quel est le sens de "Table de fichiers", pour commencer ?... J'espère au moins qu'il ne s'agit pas de la traduction très libre d'un "Catalog file", d'un "Allocation block" ou d'un "Master Directory Block " comme j'aurais tendance à l'imaginer) m'ayant plutôt paru pouvoir être en relation avec un problème de gestion ou de réparation de disque dur déjà partiellement reconnu par Apple (voir encadré ci-dessous), je ne manque pas de souligner que la mise à jour Mac OS 9.1 comprend les nouvelles versions françaises des utilitaires "S.O.S. Disque" et "Outil Disque Dur", versions qui, si mes soupçons se confirmaient, pourraient corriger bien des comportements inhabituels rencontrés sous Mac OS 9.0.4.

à propos de la version 8.6 de "S.O.S. Disque"

Apple indique, dans un article de la TIL relatif à la nouvelle version de "S.O.S. Disque" ("Disk First Aid", version 8.6), qu'un disque HFS+ qui aurait été initialisé avec Mac OS 9.0.x. pourrait être en proie à différents problèmes de démarrage. Or, quel est le sens de cet "initialisé avec Mac OS 9.0.x" ? Je n'en ai pas la moindre idée... Mac OS 9 n'a jamais été un instrument d'initialisation. Devons-nous donc plutôt comprendre "disque abritant Mac OS 9 qui aurait été intialisé" par un moyen ou un autre ? Ou devons-nous plutôt entendre "disque initialisé avec l' « Outil Disque Dur » de Mac OS 9" ? Ou "disque initialisé à l'occasion de l'installation de Mac OS 9" ? Ou "disque initialisé via l'article « Effacer le disque... » du menu « Spécial » du Finder de Mac OS 9"(ce qui ne serait pas correct, le terme "erased" aurait alors dû être utilisé et non pas "initialized", Apple étant la première à vouloir faire nettement la distinction entre la commande "Effacer le disque..." et la fonction d'initialisation propre à un "Outil Disque Dur") ? Ou par l'une ou l'autre de ses deux méthodes ? Allez savoir... Quoi qu'il en soit, il existe bien un problème sous Mac OS 9.0.x, problème susceptible d'affecter le démarrage de nos machines, problème que l'utilisation de la version 8.6 de "S.O.S. Disque" pourrait éliminer.

Une dernière remarque à propos de Mac OS 9.1 : la mise à jour effectuée, certains auront la surprise de ne plus trouver les traditionnels dossiers "Internet", "Utilitaires"et "Compléments Apple" à leur emplacement habituel. N'ayez pas peur, ils ont simplement été rangés d'office dans le nouveau dossier "Applications", rebaptisé "Applications (Mac OS 9)" au moins pour une raison (la partition abritant Mac OS X bêta comporte un dossier "Applications", or accéder à un dossier nommé "Applications" situé sur une autre partition que celle de Mac OS X bêta aura pour effet de déboussoler de Finder de la bêta qui ne sera plus en mesure d'afficher le contenu de son dossier "Applications"... bizarrement, le dossier "Documents" ne s'est pas vu appliquer le même traitement...). Pourquoi, vous demanderez-vous, Apple a-t-elle choisi de déplacer tous ces dossiers ? Je n'ai qu'une hypothèse : Mac OS X bêta nous forçant pratiquement à mettre toutes nos applications dans son dossier "Applications", je suppose que Mac OS 9.1 a été conçue selon ce modèle, afin de nous habituer à une si stricte organisation. Mais, comme nous l'avons vu, tant de changements seront effectués dans la version finale de Mac OS X qu'une telle organisation ne devrait finalement plus s'imposer, ni dans Mac OS X, ni dans Mac OS 9.

Disc Burner, le tout à graver

Associé à iTunes, notons encore l'arrivée d'un nouvel et impressionnant logiciel implantant, dans le menu "Spécial" de Mac OS 9.1 un article permettant de graver directement CD-Rom ou CD audio. Oui, sans passer par un logiciel de tierce partie, rendant la gravure aussi naturelle que la copie d'un fichier d'un disque dur vers un autre, par exemple. "Disc Burner" ne fonctionne malheureusement qu'avec les ordinateurs équipés d'un graveur de CD-ROM Apple interne. Seuls les derniers modèles de G4 présentés à MacWorld San Francisco pourront en profiter. Dans un premier temps car des plug-ins (éléments ajoutant des fonctions supplémentaires à un logiciel, ils sont aux logiciels ce que les extensions sont au système) permettraient bientôt, selon de très grands optimistes, d'utiliser "Disc Burner" avec certains modèles de graveurs de CD externes.

Des iMacs bientôt équipés d'un graveur de CD interne ?

Gaffe ou erreur, il est à noter que mercredi 10 janvier, l'article technique consacré à "Disc Burner", sur le site d'Apple, précisait la chose suivante  dans la zone "Hardware required" :

iMac or later computers that have an internal Apple CD recording drive.

A croire que les prochains modèles d'iMacs pourraient être équipés d'un lecteur-graveur de CD Apple... Or, le 12 janvier, j'ai pu constater que la page en question avait été modifiée en vérifiant mes liens. L'iMac a disparu de l'article; il a été remplacé par le G4. Franchement, vous n'allez pas me faire croire qu'Apple aurait pu confondre à un seul instant un iMac avec un G4.

Avertissement aux curieux ! Ne téléchargez pas la version américaine de Disc Burner pour rien

Il n'existe à ce jour qu'une version américaine de ce logiciel, version que je ne prendrais pas la peine de tenter d'installer par la force sur une machine équipée d'un Mac OS 9.1. non américain. Disc Burner ne fonctionnerait en effet qu'avec un Finder de version 9.1.1., Finder ne faisant pas partie de la mise à jour Mac OS 9.1 (à croire que la prétendue dernière mise à jour du "vieux" Mac OS n'était pas la dernière ). Installé avec la version américaine de "Disc Burner", ce Finder sera nécessairement un Finder américain. Installer un Finder américain sur une version française du système n'étant pas recommandable... Un peu de patience sera préférable : il nous arrivera problablement en version française au mois de février, avec la version française d'iTunes.

nouveauLa version française de Disc Burner est disponible depuis le 26 janvier sur le site d'Apple. Elle n'aura donc pas attendu celle de iTunes... Si vous n'avez pas un graveur de CD interne de marque Apple et si vous n'êtes pas un bidouilleur, inutile de prendre la peine de la télécharger puisque cette version 1.0 ne contient toujours aucun module susceptible de faire fonctionner d'autres types de graveurs. Il est aussi à noter que l'installation de cette version française comprend l'installation d'éléments, dans le dossier "Extensions", déjà installés avec iTunes mais portant cette fois des noms français. Eliminer les doublons s'imposerait donc si ces deux applications étaient installées.

iDVD

Autre nouvelle application étonnante : "iDVD" qui, cette fois, ne pourra malheureusement être utilisée que par les heureux possesseurs du plus gros et dernier modèle de G4 (733 Mhz), seul modèle intégrant en standard un graveur de DVD, le "SuperDrive", fruit d'une étroite collaboration entre Apple et Pioneer, permettant de graver un DVD à la vitesse folle de 2x (je suis sérieux, cette vitesse est fulgurante étant donné le support), aussi bien qu'un CDR à la vistesse de 8x ou qu'un CDRW à la vitesse de 4x. Bien sûr, le "SuperDrive" lit CD (vitesse 24x) et DVD (vitesse 6x).
Associé au "Superdrive", iDVD" permet de réaliser des DVD sophistiqués avec une simplicité déconcertante. Tous les actuels utilisateurs d'iMovie sur iMac auraient pu être intéressé par un produit permettant, entre autres choses, le transfert de films numériques montés avec iMovie sur des disques DVD compatibles avec tout lecteur de DVD de salon. Dommage que la majorité d'entre-nous n'ait pas les moyens ou l'envie d'investir dans le plus onéreux des G4... Tant que des graveurs de DVD ne seront pas installés dans les machines d'entrée de gamme, l'utilisation de cet "iDVD", bien qu'orienté grand public, restera bien sûr très marginale. Les professionnels de la vidéo pourront naturellement vouloir investir dans le G4 haut de gamme et hériter ainsi gratuitement du logiciel. Mais ils lui préfèreront aussi vraisemblablement une autre nouveauté Apple : DVD Studio Pro, plus riche et payant.

La version finale de Mac OS X bénéficiera certainement de toutes ces applications majeures. Si Apple trouve le moyen de les carboniser rapidement. Oui, "majeures" puisqu'elles vont tout droit dans le sens d'une simplification extrême des rapports de l'homme à son ordinateur.




Pendant qu'Apple sort ses iTunes, iDVD et Disc Burner, elle continue de délaisser étrangement ce qui est sans le moindre doute, la plus importante, la plus utile et la plus formidable de ses applications : AppleWorks...

Apple ne nous avait plus habitué à cela depuis longtemps... iMovie excepté, elle avait surtout eu tendance à se concentrer sur des aspects matériels ou très techniques, traitant plutôt à la légère la conception de ses logiciels grand public. Il suffit de voir les bugs ou les limitations incompréhensibles d'une application aussi rudimentaire, aussi centrale qu'AppleWorks (qui achèterait un premier ordinateur Apple dépourvu d'application de traitement de texte, d'un logiciel de dessin ou d'un tableur ?), version après version, pour s'en convaincre. Qu'aucune mise à jour des traducteurs associés à AppleWorks n'ait été faite depuis des années est franchement incroyable : que voulez-vous faire, par les temps qui courent, d'une application qui n'est même pas fichue d'ouvrir un fichier Word 97... Apple ne peut être que consciente d'un problème aussi évident, de cette énormité qui suffit à ne pas mettre "AppleWorks" en concurrence directe avec un "Office", un "AppleWorks" plus ouvert sur le monde extérieur pouvant largement répondre à tous les besoins de bon nombre d'entreprises et de particuliers tout en s'avérant beaucoup plus simple et souple à utiliser que les différents éléments de la suite Microsoft. Le tout pour un plus faible prix.

De la même manière, allez comprendre pourquoi "AppleWorks 6" offre la possibilité de créer des présentations multimédia exclusivement compatibles "AppleWorks 6" ?

Apple est pourtant propriétaire de la technologie "QuickTime"... Pourquoi ne pas en avoir profité pour offrir la possibilité d'enregistrer directement nos présentations au format "QuickTime" ? Techniquement, une telle implantation n'a pas l'air bien compliquée puisque même d'autres compagnies qu'Apple ont su la réaliser. Des millions d'ordinateurs dans le monde entier, PC y compris, sont d'ores et déjà en mesure de lire un film au format "QuickTime". Une telle universalité ferait-elle peur à Apple ? Je pensais surtout qu'elle avait de quoi inquiéter Microsoft et son logiciel de présentation multimédia PowerPoint en le concurrençant sur un aspect que beaucoup pourraient trouver essentiel...

Les iTunes, iDVD et iMovie sont bien jolis mais, soyons réalistes, ils n'intéresseront jamais qu'une minorité d'utilisateurs d'ordinateurs. Le jour où l'ordinateur ne sera presque plus utilisé que pour écouter de la musique, monter des films numériques, en regarder et en produire, ce jour là ne semble pas prêt d'arriver. Que la presse fantasme sur l'"ère numérique", n'accèlèrera pas les choses : ce n'est pas parce qu'une technologie jadis réservée à une élite se trouve tout à coup offerte à chacun que chacun utilisera pour autant cette technologie. Tout le monde a cependant toujours plus ou moins besoin d'un AppleWorks, particuliers comme entreprises. AppleWorks est à ce titre, une arme commerciale bien plus fondamentale et puissante que les très médiatiques et très spécialisées iApplications. Si Apple veut vraiment prendre des parts de marché et renforcer son image de marque, c'est sur AppleWorks qu'elle doit miser, autant que sur son système. C'est en allant concurrencer "Microsoft Office" jusque sur la plate-forme PC, qu'elle y parviendra le mieux. AppleWorks, en son état actuel, en serait immédiatement capable ne serait-ce que si de plus récents convertisseurs de formats de fichier lui étaient associés. Alors, Apple, pourquoi se priver d'une telle arme pour si peu ?




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