Problème

Les applications, à de rares exceptions, ne pourront pas réaliser des opérations réclamant une quantité de mémoire supérieure à celle qui leur a été attribuée pour fonctionner. Oui, car Mac OS, à la différence d'un Windows et en attendant Mac OS X (dix), est un système d'exploitation qui ne sait pas accorder de manière flexible à chaque application une quantité mémoire adaptée à ses besoins particuliers de chaque instant (le traitement un énorme fichier demande, par exemple, beaucoup plus de mémoire que le traitement d'un tout petit). Seul le système d'exploitation Mac OS (c'est une application, je le rappelle), véritable égoïste, sait prendre à volonté toute la mémoire qui lui est nécessaire pour fonctionner correctement (plus vous démarrerez avec un nombre important d'extensions et plus la mémoire utilisée par Mac OS sera importante. Vous n'aurez pas pour autant besoin d'attribuer plus de mémoire à Mac OS - et même si vous le vouliez, vous ne le pourriez pas - qui se servira lui-même comme un grand dans la RAM disponible pour répondre à ses besoins).
Avec Mac OS, l'utilisateur doit donc fixer lui-même la quantité de mémoire minimum et maximum attribuée à chaque application. Mac OS ne sortira jamais de cette fourchette. Ainsi, demander à une application d'effectuer une tâche requierant plus que la quantité de mémoire maximum attribuée à l'application pour fonctionner (exemple : ouvrir une image de 10 Mo avec AppleWorks lorsque la mémoire maximum qui lui est attribuée est fixée à 3 Mo) déclenchera l'affichage, par Mac OS, d'un message de "mémoire insuffisante", à moins que l'application ne quitte inopinément ou qu'un plantage pur et simple de l'application, voire du système, n'ait lieu. Il suffira donc, pour résoudre ce type d'ennui, de donner plus de mémoire à l'application pour fonctionner.

ClarisWorks (=AppleWorks), par exemple, n'autorisera pas l'intégration d'une image de 10 Mo dans un de ses documents, simplement parce que la mémoire qui lui est allouée de manière standard (après installation à partir des CD-Rom "installation" et "restauration" livrés avec l'iMac) est insuffisante pour pouvoir contenir et, par conséquent, pour pouvoir prendre en compte des informations si volumineuses.

On comprend mal le peu de soin qu'Apple a pu apporter aux réglages par défaut des applications installées sur ses iMacs. Tant de problèmes leur sont dus ! Mais il est vrai qu'en choisissant l'option d'équiper ses machines d'une quantité de RAM insuffisante, Apple en était aussi réduit à calibrer au plus bas les réglages de la mémoire offerte aux applications ! Les calibrer de manière normale, pour répondre aux besoins moyens d'un utilisateur moyen n'aurait, dans la plupart des cas, pas permis d'ouvrir plus d'une application en même temps, une application pouvant raisonnablement venir prendre tout le peu de RAM restant inoccupée après le chargement du volumineux système d'exploitation (environ 20 Mo) au démarrage de l'iMac.
En choisissant d'économiser sur la RAM, Apple a créé des machines susceptibles de perdre la pomme pour un rien. Simplement lorsqu'il s'agit, par exemple, d'intégrer une petite image scannée dans un document contenant du texte. C'est là une bien étrange démarche de la part d'une société dont la renommée s'est toujours appuyée sur une simplicité d'utilisation sans égal et une fiabilité évidente. Non, il faut être conscient que l'iMac n'est vraiment pas un Macintosh… tel qu'il est livré. Il est, bien au contraire, dans les faits, le produit le moins adapté au grand public qu'Apple ait jamais conçu : un produit difficile à maîtriser, au départ, même pour certains habitués de l'univers Macintosh.

Solution

Si l'ajout d'une simple barrette de RAM changera la vie d'un grand nombre d'utilisateurs, ils ne devront pas oublier de revoir aussi à la hausse les réglages de la mémoire accordée à chaque application, l'un et l'autre allant de pair.

Si cette dernière modification s'avère indispensable et garante de la disparition totale de bien des ennuis, il est cependant bien impossible de présumer de la quantité de Mo qu'il faudra ajouter à une application pour la voir parfaitement fonctionner. Tout dépend trop de la quantité de RAM équipant votre iMac, de l'usage que vous faites de chaque application (certaines tâches réclament plus de mémoire que d'autres) et du nombre d'applications que vous avez tendance à ouvrir simultanément (si trop d'applications demandent en même temps un grande quantité de mémoire, la RAM risque de se voir rapidement saturée), pour qu'il soit possible d'affirmer à coup sûr le nombre de Mo dont aurait besoin une application pour fonctionner tout en éliminant la plupart des problèmes de mémoire.

Pour reprendre l'exemple de ClarisWorks, pour plus de confort, il pourra suffire d'ajouter 2 Mo (2000 Ko) à la mémoire attribuée par défaut si vous n'utilisez cette application que pour faire du traitement de texte. Si vous l'utilisez pour mettre en page des images assez finement numérisées, vous serez alors amené à ajouter plus de mémoire que la place occupée sur votre disque dur par l'ensemble des images devant être intégrées dans votre document . Si vous avez 2 images de 14 Mo à importer dans un document ClarisWorks, il vous faudra donc, de préférence, allouer à ClarisWorks un volume de mémoire supérieur à 2 X 14 Mo = 28 Mo. 34 Mo pourrait être, dans ce cas, représenter un volume convenable… sauf si ces images étaient compressées. (exemple : images au format TIFF). Dans ce dernier cas, et sans trop entrer dans les détails, la mémoire attribuée devra être encore supérieure à ces 34 Mo puisque l'application devra prendre en compte un volume supérieur à celui occupé par chacune de ces images sur le disque dur : le volume réel de ces images affichées, celui occupé après décompression. Mais, il semble indispensable de le rappeler, encore faut-il avoir suffisamment de RAM pour se permettre des augmentations aussi importantes.

Même opération que pour augmenter la valeur de la mémoire souhaitée mais en entrant une nouvelle valeur dans la case correspondant à"Minimum"

Cette opération détermine le minimum de mémoire permettant à une application de s'ouvrir. Si, par exemple, il ne reste que 10 Mo de RAM libre et que vous désirez ouvrir une application affichant 20 Mo de mémoire souhaitée et 5 Mo de mémoire minimum, l'application s'ouvrira et se réservera l'usage de toute la RAM encore disponible. Elle s'ouvrira mais, attention, elle ne pourra faire que des opérations limitées aux 10 Mo qui restaient en RAM.
Ne vous étonnez donc pas de ne plus pouvoir tout à coup imprimer, par exemple, le volumineux document que vous aviez eu la possibilité d'imprimer sans difficulté en poussant la mémoire souhaitée jusqu'à 20 Mo. Et ne vous étonnez pas de voir votre logiciel planter éventuellement dans ces conditions extrêmes d'utilisation.

Conseils

Pour éviter de trop mauvaises surprises, si vous utilisez un certain logiciel pour traiter régulièrement de volumineux documents (faisant donc appel à une importante quantité de mémoire), offrez lui une valeur de mémoire "minimum" proche de celle de la mémoire "souhaitée".

Si, pour reprendre notre exemple, vous utilisez surtout ClarisWorks (=AppleWorks) pour manipuler des documents demandant entre 10 et 20 Mo de mémoire et que la mémoire "minimum" a été réglée sur 18 Mo, alors si seulement dix Mo de RAM sont disponibles, ClarisWorks refusera tout bonnement de s'ouvrir et le Finder affichera - en principe - le message "Mémoire insuffisante pour ouvrir l'application...". Rien de bien grave, en somme, ce qui n'aurait peut-être pas été le cas si l'application avait eu l'occasion de s'ouvrir avec trop peu de mémoire pour effectuer les tâches que vous lui réserviez... Non seulement vous diminuerez ainsi le risque de plantage immédiat mais vous serez peut-être ainsi informé de l'approche de la saturation de la RAM. Vous pourrez alors préférer redémarrer pour la remettre à jour plutôt que d'avancer vers les erreurs système que son insuffisance pourrait déclencher.

Exemple de manipulation

L'exemple ci-dessus n'a pas uniquement été choisi pour illustrer les manipulation permettant d'augmenter la taille de mémoire allouée à une application pour fonctionner (Mémoire "Souhaitée").

Il permettra aussi vraisemblablement de résoudre les problèmes d'impression rencontrés par bien des utilisateurs d'iMac. En effet, il faut savoir que les pilotes des imprimantes (éléments logiciels permettant d'imprimer) se composent aussi d'au moins une application. Oui, il fallait le savoir et d'autant plus que cette application est cachée au milieu des extensions (qui ne sont pas, à proprement parler des applications et se logent dans le dossier "Extensions" situé dans le "Dossier Système"). Qui dit application dit possibilité de régler la mémoire souhaitée. Or, comme par hasard, après installation des pilotes, la valeur de la mémoire souhaitée est réglée au plus bas par défaut ! N'espérez pas imprimer des documents volumineux (n'oubliez pas qu'une seule image placée sur une seule page peut contenir autant d'information que des centaines de pages dactylographiées) dans ces conditions !
Vous trouverez probablement d'autres applications cachées parmi les extensions de votre iMac. Celle gérant, par exemple, l'envoi de fax. Une mémoire "Souhaitée" insuffisante ne permettra pas de télécopier des documents trop volumineux.
Augmentez donc, pas à pas, la mémoire "Souhaitée" jusqu'à ce que l'impression ou la télécopie deviennent possibles ! N'oubliez pas, non plus, d'augmenter la mémoire attribuée à l'application Sherlock (située, pour sa part dans le "Dossier Menu Pomme" du "Dossier Système"). Donnez-lui un minimum de 4500 Ko... sinon, telle qu'elle est réglée par défaut, elle ne pourra utiliser qu'un petit nombre de moteurs recherches sur Internet mais n'acceptera jamais de lancer une recherche avec la majorité des moteurs sélectionnés.